Pourquoi tout le monde parle d’ESG?

Mon intérêt pour le développement durable et la finance verte n’est pas nouveau. Il a commencé quelque part en l’an 2000 lorsque j’avais participé à une étude d’impact environnemental effectuée lors de l’installation d’une entreprise canadienne en Algérie. J’étais alors étudiante au BAA à HEC Montréal.

Je me rappelle aussi qu’au lancement du projet de la bourse de carbone de Montréal, j’avais essayé d’intégrer l’équipe qui travaillait sur le projet mais que je n’avais pas réussi. En fait, seulement deux personne formaient l’équipe à ce moment là. C’était en 2006-2007 et je travaillais en tant que trader sur les marchés monétaires dans une banque de financement et d’investissement.

Le temps est passé et j’ai eu plusieurs autres expériences depuis. La bourse de Montréal a été lancé et a commencé timidement ses activités. Les grandes entreprises ont mis en place des ”Rapport de développement durable” ou des ”Rapports de Responsabilité Sociale et Environnementale” (RSE), rapports souvent mis en place par et pour le marketing ou les communications et pas par urgence sociale ou climatique. La réglementation en matière de développement durable a fait des progrès limités… notamment parce qu’ils visaient seulement certains secteurs et certaines entreprises. Plusieurs initiatives nationales, régionales et internationales ont vu le jour mais elles sont souvent sur base volontaire et ne lient pas juridiquement ses signataires. On sentait que le sujet des changements climatiques prenait de l’ampleur mais dans certains milieux seulement et n’étaient pas très médiatisés.

Et voilà que 2020 arrive! et voilà qu’en 2021, tout le monde parle d’ESG!

En fait, en 2020, on a pris conscience de l’importance des risques liés à l’environnement et surtout de l’interdépendance entre les économies, les sociétés et les marchés financiers de sorte qu’un évènement sanitaire ou climatique qui apparait dans une partie de la terre peut avoir des impacts énorme sur l’autre bout de la terre et même globalement.

En 2020, on s’est arrêté et on a regardé autour de nous. La nature allait mieux suite à l’arrêt des économie pendant quelques semaines. Les parcs municipaux ont été envahis d’animaux, les insectes ont repris leur place dans nos jardins et même que la couche d’ozone s’en portait mieux.

On a aussi réalisé les changements climatiques faisaient des ravages un peu partout sur la planète et que cela coutait très cher économiquement et humainement. Il suffisait d’un évènement météorologique pour que les efforts de développement de plusieurs années s’écroulent en quelques jours.

En 2020, la société a crié son ras le bol. Les minorités veulent prendre leur place, les travailleurs et salariés réclament des meilleures conditions de travail, les jeunes ”milléniaux” veulent un monde qui correspond plus à leur vision.

C’est aussi en 2020 que les investisseurs commencent à diriger leurs fonds vers des investissements responsables. Par exemple, au Canada, l’investissement responsable a doublé en 2021 (https://www.investmentexecutive.com/newspaper_/news-newspaper/sustainable-aum-doubled-in-canada-in-2021/).

Bref, 2020/2021 ont été des années charnières dans le développement des sociétés et le monde d’après ne sera plus jamais comme celui d’avant… et l’ESG est une manière d’affirmer que l’on accepte de rentrer dans le monde d’après, un monde qui respecte plus la planète et les hommes et qui aspire à une prospérité partagée et un avenir durable pour tous.

Aujourd’hui, à travers SF factor, je me suis engagée à contribuer à cet avenir durable pour tous en accompagnant les entreprises, qui sont des grands acteurs de changement, dans leur transition vers des modes de gestion plus responsables socialement et environnementalement, tout en étant économiquement viables.

”Il vous appartient de créer un monde meilleur pour ceux qui y vivent”

Neslson Mandela.

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